Une étude sur le renouvellement urbain des centres commerciaux

Le 15 novembre 2022, Arte Charpentier et ARP astrance ont organisé un évènement suite à une étude menée sur l’avenir des zones commerciales. Pendant un an, nous avons conjointement réfléchi au contexte globale de mutations d’usages de ces espaces. La réduction de l’artificialisation des sols, les évolutions commerciales (e-commerce, consomm’acteurs, etc.), et le choix de pouvoirs publics de s’emparer de ce sujet (action cœur de ville 2 sur les entrées de ville) sont autant de facteurs favorisant la transformation de ces zones.

Pour échanger sur ces sujets plusieurs intervenants ont été sollicité, Nhood comme interlocuteur privilégié et acteur de l’immobilier commercial, avec également des universitaires comme Arnaud Gasnier, Professeur des Universités en aménagement et urbanisme et également des pouvoirs publics avec l’Association Nationale de la cohésion des territoires. Chez Arte Charpentier, nous accueillons la doctorante Sophia Verguin qui réalise sa thèse sur ces sujets.

De ces échanges, quelques constats sont ressortis. Les zones commerciales sont des réserves foncières considérables. A titre d’exemple, en Île-de-France, 6 800 commerces de plus de 300 m² sont recensés et ils représentent 9 millions de m² de surface de vente,  majorité se situé dans la grande couronne. Toujours en Île-de-France, il existe 191 zones commerciales de 15 ha de superficie en moyenne. Et sur les 45 000 hectares de zones d’activités économiques (ZAE) sur le même espace, les zones à vocation commerciales représentent 2 785 ha. A titre de comparaison, les friches industrielles identifiées par l’Institut Paris Région totalisent 4 200 hectares.

Plusieurs conditions urbaines pour la mise en place de ces projets ont été identifié dont l’existence de  quartiers ou lotissement jouxtant la zone commerciale, des besoins en habitat avéré et une armature d’infrastructure de transports en commun ou à faibles impacts environnementaux.

En résumé, il est ressorti que les zones d’activités commercial rassemblent des enjeux urbanistiques significatifs, que  leurs transformations en morceau de ville ou quartier sont une des vraies évolutions possibles, et enfin que ces espaces pourraient peut-être envisagés comme des centralités du périurbain.

 

Les acteurs de l’immobilier du commerce à l’honneur

L’évènement du 15 novembre s’est déroulé en quatre temps :

  • Arnaud Gasnier, Professeur des Universités en aménagement et urbanisme, a présenté un Etat des lieux des zones commerciales,
  • Hervé Moal, consultant externe chez ARP astrance, a été présentée l’étude précédemment cité.
  • Puis Gwennaële Chabroullet, Directrice générale adjointe de ARP astrance a ménée un table ronde qui réunissait :
    • Christelle Breem, Directrice du fonds de restructuration des locaux d’activité, de l’agence nationale de la cohésion des territoires
    • Hatice Keyik, Leader Visions de Sites chez Nhood, opérateur immobilier mixte, gestionnaire, aménageur et promoteur à triple impact positif,
    • Laura Jehl, Docteure en urbanisme, Responsable du Secteur revitalisation des quartiers et immobilier économique travaillant Est Ensemble).
  • Enfin Sophia Verguin, architecte HMONP, doctorante et chargée de recherche chez Arte Charpentier a mené un atelier participatif. Cet atelier permettait de tester des propositions de renouvellement urbains sur les zones d’activités commerciale. 4 sites étaient proposés à des groupes rassemblant des maîtres d’œuvre, maître d’ouvrage et autre acteurs du commerce. En une heure, l’exercice consistait à tester des propositions de projets sur ces sites adjoints d’analyse succinctes.

 

Le podcast de l’événement est désormais disponible :